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"... Quitte à me faire mal !"

"J'me laisse pousser les rêves... Et je cours après les étoiles... Quitte à me faire mal !" Soan 2009. Album... "...Tant Pis"... Fût un temps j'étais gauchiste, j'avais des rêves comme lui... Comme Soan le dit juste avant la phrase qui ouvre cet article... "Et depuis j'me suis fait marginal..."... Je n'ai pas eu cette force pourtant la tentation fut grande... Manque de courage ? Peut-être ? J'aime bien Soan il me rapelle ce que j'aurais pu être, si l'ennemi dans la glace n'avait gagné... Encore une fois... Alain Chamfort et Soan... Je ne suis pas... Ou plutôt, je ne suis plus, à une contradiction interne prêt... "Next Time... je me m'arrave..."

Allez les autres : Air guitar... En hurlant dans le casque "Purple Rain, Purple Rain...

A chaque fois que je prends un virage dans ma vie... Je regarde en arrière... Ou plutôt pour être exacte les souvenirs reviennent... Le bilan s'autoprogramme... Avec des souvenirs qui n'ont pas forcément de liens entre eux et encore moins avec le virage que je prends... Cela doit être une des manifestations de ma mélancolie latente... On me dit souvent que j'ai de la tristesse dans le regard... Je sais pas... Mais bon, cela doit être vrai... On me l'a tellement dit... Des personnes si différentes... Avec ces souvenirs il y a des images mais surtout chez moi une bande son... Pas fan de Prince... Celle là en fait quand même partie... Pas vous ? Je suis sur que si ! Enfin pour ceux qui ont au moins mon age... Les plus jeunes trouveront peut être cela ringard... J'assume... Allez les autres : Air guitar... En hurlant dans le casque "Purple Rain, Purple Rain... hummmm Purple Rain, Purple Rain"...

... Putain d'oreille...

Est-ce ce que je vis qui provoque cela ? Mais jamais dans les 10 dernières années le manque de l'océan et de la plongée ne m'avait autant pressé de toute part... Cette sensation de retrouver l'endroit d'ou l'on vient, son élément... Ce silence, ce calme... L'apnée, la sensation de liberté absolue dans l'espace temporel le plus contraint et l'élément le plus opressant... La liberté absolue pourtant... Cela me manque... Et cette putain d'oreille qui ne supporte plus que 6 à 7 atmosphère... Et puis depuis l'accident je fume comme un pompier... Mais bon... Ca manque... Vous connaissez pas ? Essayez !... Putain d'oreille...

Vieux souvenirs... Vraie tristesse...

Ceux qui me connaissent en seront toujours surpris... Elle était blonde, fine et musculeuse avec des yeux d'un bleu peu commun... Elle aimait les filles... Les aime encore aujourd'hui... Je fut, six mois durant, son accident de parcours on va dire... Elle m'a retrouvé par des connaissances communes... Elle m'a appelé au téléphone... Elle m'a raconté ses dernières années... Je vais faire ce que je peux... Ainsi comme dans la chanson de J-J. G. "on sait perdu de vu à l'adolescence... ta mère nous disait que tu partais en vacances... en vacances de vie... en vacances d'envie..."... Vieux souvenirs et vraie tristesse...

PS : à l'époque le bâtiments qui fut témoin de cette profonde affection entre deux ados qui se cherchaient était bleu...et usé... Ils furent rénnovés il y a peu...

Plonger...

A une époque cela devait être mon métier... Ponger... Et puis quand on est jeune on est con, souvent... Accident... Et je ne serai jamais plongeur... Je ne plonge plus d'ailleurs je ne peux plus... Comme une vieille blessure d'Arras... Comme Cyrano, on a tous, nos vieilles blessures d'Arras... Alors l'ouverture du "Grand Bleu"... Comme pour me rappeler ce que je ne serai jamais... Jamais plus... Et aussi trouver la respiration le rythme... Avant une nouvelle plongée... Avant une autre sorte de plongée... En aurais-je le souffle... Se rappeler la phrase d'Enzo à Jacuqes : "tu as du courage d'y aller avec un tel physique..." On verra... de toute façon c'est déjà trop tard... 1 - 2 - 3... Plonger...

Renvoyer des ascenseurs...

Voilà, je vais retourner chez moi... Prendre un poste dans un quartier où ça compte... Dans un quartier comme celui dans lequel j'ai grandi... Je me souviens des copains, on sortait de l'école. On courait vers chez moi... On montait dans le cerisier et on se pétait la panse avec des cerises... Ils m'ont souvent sauvés les couilles quand ça partait un vrille à la sortie du collège... Voilà, j'ai eu du bol j'm'en suis sorti... Enfin mieux sorti... Je pense à Saïd et Nasser... Nasser... La dernière fois que je l'ai vu, il était entre deux séjours de placards... On passe pas mal de temps tous les deux, dans des batiments 3ème République, c'est juste pas tout à fait les mêmes... J'ai eu du bol... J'ai bossé, serré les dents... Mais j'ai eu du bol... Voilà je vais retourner chez moi... Dans les quartiers pourris que vous explique Kool Shen dans "Vivre dans l'urgence"... Ces quartiers où la société ne fait pas de cadeau, ou rarement... Là où ce que je fais compte peut-être plus qu'ailleurs... Renvoyer des ascenseurs...

"So Un-"... plein de choses...

Osciller entre assurance et doute... Je n'ai jamais su faire autre chose... Alors je fait mon tour de table je consulte j'écoute... Et je découvre l'ampleur de la tâche à mesure que l'iceberg se rapproche et je mesure aussi la face immergé... Alors comme Alanis dans cette chanson, je me trouve "So Un-"... plein de choses...

quand je serai vieux... C'est à dire dans plus très longtemps maintenant...

Je me souviens d'une rencontre, une belle rencontre ou l'on m'avait dit : "tu fais un métier de grand !"... J'avais souris... Et puis là je me dit que non jusqu'à présent je me marrais... Le metier, si c'est un métier ? Enfin le métier de grand. Il arrive... Celui là achevé je serai vieux, cela ne fait aucun doute... Il finira d'arracher les derniers oripeaux du gauchiste... Il finira d'achever les dernières illusions... Je serai sans doute devenu "l'ennemi dans la glace" ... Mais si je puis le faire avec autant d'élégance que Chamfort... Alors... Encore un à qui j'aimerai ressembler quand je serai vieux donc... C'est à dire dans plus très longtemps maintenant...

L'ennemi dans la glace
envoyé par AlainChamfort. - Regardez la dernière sélection musicale.

quand je serai vieux... C'est à dire dans pas longtemps...

A l'aube d'une nouvelle vie professionnelle... Je regarde inévitablement dans le rétro, car va falloir passer la démultiplier... alors avant de déboiter et accélerer je regarde dans le rétro... Et là... Un léger coup de bambou... Mais avant d'accélerer on regarde dans le rétro c'est humain... Et plus prudent surtout... Alors je me dis qu'avec ce job je vais vraiment devenir vieux... Et là... Dans la tête "Which way you turn" Bryan Ferry album "Mamouna"... Et là se dire voilà à quoi je voudrais ressembler quand je serai vieux... C'est à dire dans pas longtemps...

Paris la nuit... Et "Nocturne Indien"...

Hier soir... quitter le Palais Royal... Et traverser le Louvre... Et repenser à ce film de Corneau "Nocturne Indien" et surtout au quintet en ut de Schubert... Un joli moment des jolis instants... Car il est des musique qui vont avec les lieux et les ambiances... Un joli moment... De jolis instants volés à la vitesse et la vacuité ambiante... Paris la nuit... et "Nocture Indien"...