Voilà la journée fut joyeuse avec ma fille, puis 18h je la ramène chez sa mère... Et la... Je repars encore une fois secoué... Je pleure... Alors je me replonge dans mes souvenirs et comme une évidence me reviens le bien être de quand j'étais au fond... Enzo à raison... "Jacques emmène moi au fond !"... Moi qui ne peux plus y aller... toute une époque et un film d'ado qui me reste... Alors écouter regarder je vous assure on est bien au fond... Plus de bruit on glisse on est bien et cette musique qui évoque si bien cela surtout écouter à partir de 3 minutes et 20 secondes... ta, bada, bada... ting, pam... ta, bada, bada... ting, pam... ta, bada, bada... ting, pam...
Ce soir vers 19h30, renter dans le vestiaire. Dans une bonne humeur empreinte de calme se changer, commencer à respirer différemment. Passer son Keikogi puis mettre le Hakama... Entrer dans le Dojo saluer le Kamiza, puis Seiza, juste respirer... Zazen, avant Zazen en mouvement, avant la transpiration, avant les Kiai "Mem !... "Kote !"... Puis la fin du cours... Seiza ! A nouveau Zazen sans le mouvement, juste oublier, juste respirer... Et saluer le Senseï... le Kamiza... Sentir les muscles douloureux, la sueur qui coule sur le visage, le long du dos le long des jambes... Prendre son temps pour ranger les Tusba et les Tsuba Dome avant de ranger à leur tour le Shinai et le Bokken... Prendre son temps pour replier avec soin son Hakama et son Keikogi... Apprécier la sensation de la nudité... Comme si cette heure et demie vous avait un peu laver du monde ambiant... Puis aller sous la douche... L'eau qui coule sur ce corps que l'on a voulu domestiquer et qui vous le fait payer... Prendre son temps... Peut-être que c'est cela l'idée du luxe dans notre société ?... Oui c'est surement cela le luxe... L'épure et le calme... l'oubli et le défoulement...
4 jours donc pour faire de jolies promenades, regarder des pierres plusieurs fois centenaire, et tourner son regard intérieur, pour une fois parce qu'on en a le temps et parce que le besoin, plus que l'envie, se fait sentir... Qu'ai je fais des 34 dernières années ? Avec les progrès de la médecine malgré un tabagisme forcené et constant depuis 19 ans maintenant, (19 ans déjà, putain !), on devrait être à mis parcours si tout ce passe bien, ce qui n'ai jamais totalement certains... Alors écouter Georges Delerue le "thème de Camille", légendaire bande originale du "Mépris" de Godard (1963)... Ecouter le "thème de Camille"... Penser à sa fille et à ce qu'on a foiré un peu... Penser à ce qu'on a foiré totalement... Alors de façon mécanique, en boucle... Qu'ai je fais des 34 dernières années ? Et que fais-je faire des 30 suivantes ? Alors regarder les paysages en écoutant le "thème de Camille", lent, doux, triste, presque bucolique... Déambuler dans la capitale Angevine... Imaginer Joachim... Ecouter le "thème de Camille"... Regarder les fleurs, la Loire, les Châteaux, les Eglises... Les gens qui passent qui flanent... Ecouter le "thème de Camille"... Longer la Loire le long du Cadre Noir... Savoir que les réponses ne viendront pas maintenant... Juste prendre conscience du questionnement... Avant d'aller devoir errer 49 jours terrestres dans les Bardo comme le pensent Kundun, comme le crois Pascal...
Fatigue, même après une semaine de congé j'étais encore fatigué... Alors j'ai eu l'opportunité de partir 4 jours dans un coin de France que j'aime particulièrement... Un coin gorgé d'histoire et de sites naturels magnifique, sur les bords de Loire aux marches de l'Anjou et de la Touraine comme on disait naguère... Souvenirs d'un autre Avalon possible et temporaire... Et la première sensation les arbres... les arbres... la frondaison et la canopé...
De ma semaine de vacances, j'ai ramener un souvenir en forme de vieux rêve de gosse... Un pull marin de chez "Saint James", le modèle Cancale II noir uni... Un vieux rêve, mais c'était trop cher pour maman et je n'ai jamais rien voulu demander à papa... Alors voilà j'ai attendu d'avoir un jour la situation qui me permettrai de porter un vieux rêve de gosse... Voilà juste un vieux rêve de gosse...
Ouais ! ouais ! Je sais je suis un papa poule... Et puis ce joli morceau de musique de Stephan Eicher "Rien à voir" (live "No ci badar guarda e passa" 1993)... Ce joli morceau de musique pour répondre à une petite fille qui pose de drôle de question pour son âge... qui pose de triste question pour une petite fille de son âge... Non Ninouchka ... "Ça n'a rien à voir avec toi et moi - Y a des choses qui sont comme ca - Ça n'a rien à voir avec toi et moi - Y a des choses qui restent comme ca - Je sais ce que tu penses mais ce n'est pas vrai - Ta simple présence, - C'est tout ce que j'ai - Tout ce qui nous fait peur, - Tout ce qui nous effraie, - Ce qui nous serre le cœur - Comme un secret - Ça n'a rien à voir avec toi et moi - Y a des choses qui sont comme ca - Ça n'a rien à voir avec toi et moi - Y a des choses qui restent comme ca...ça n'a rien à voir avec toi et moi, avec toi et moi !"
Voilà j'y suis le bord de mer... Les plages ou j'ai fait des châteaux de sable et ou j'ai appris à nager sous le regard et les conseils bienveillant de mon grand-père Pierre...
C'est émouvant d'y être avec ma fille...
Des photos viendront à mon retour sur Paris, car sur le Blackberry je n'ai pas la fonction pour insérer des images...
"enzonelibre" reprendra le 28... Avec des photos je pense...
Voilà c'est fait j'ai commencé le Iaido... Une vieille envie, une formation complémentaire et indispensable à l'Aikido... L'art du sabre, l'art du dégainer couper... Respirer... Etre présent là et maintenant... Toujours Irimi (forme positive : entrer en japonais), c'est la grosse différence avec l'Aikido ou beaucoup de mouvement se font de façon Hura (forme négative : en rotation, autour de). Cela change dans les placements les positionnements de pieds... Et puis la respiration... Zazen plus mouvement... Et un jour l'art de la précision du tranchant... Une esthétique puissante servie par l'un des plus beaux objets au monde, le sabre japonais, le Katana et sa lame : Iai en japonais...