Journée électorale c'est toujours long... Tous les bureaux sont ouverts... Pas d'incidents... Rien à signaler... Alors commence l'attente... Alors on pense... On pense... Elle manque... Je pense a ma fille... J'écoute "Sara" en Live de Fleetwood Mac... Et je pense à ma fille elle manque...
Jean Ferrat est mort... Un bout de mon enfance s'en est allé... Et oui j'eu la chance d'avoir deux paires complètes de grands-parents communistes... Cet homme berça mon enfance... Même si je suis passé à autre chose d'autres styles de musiques, ça m'a fait quelque chose ce matin vers 6h quand devant LCI j'ai appris le nouvelle... Il faut avoir entendu "Nuit et Bouillard", "La Montagne", "Ma môme", "Aimer à perdre la raison"... Moi parce que c'est aussi le militant qui est triste aujourd'hui j'écoute "Le Bilan"... Un bout de mon enfance s'en est allé...
Des menaces, m'interdire de confier ma fille à ses grands-parents... Repasser devant le JAF, accusé cette fois encore de je ne sais quels méfaits... Alors je pars rechercher l'épée dans la pierre... Et le risque de passé encore pour un salaud de s'être défendu. Vraiment le temps d'un Avalon n'est pas encore venu...
Eva Green me fait toujours penser à cette Amour avec un grand A, elle est de ces rares beautées imtemporelles... Celui que vous avez perdu dans les Bardos... Cette émotion, comme cette beauté, intemporelle le sentiment d'avoir croisé ce visage... Dans une Croisade au 12ème siècle, "Kingdom of Heaven", dans les années 20, "Cracks", ou dans un train filant vers le Montenegro, "Casino Royale"... Savoir que c'est impossible, se dire dieu que... dans les prochains Bardos peut-être... dans les prochains Bardos... Et "Vide cor Meum"... Pour pleurer...
Etrange ce Mikey Rourke, il renait en tant qu'acteur sur un film ou le héro qu'il incarne se suicide... Il essaie et puis non finalement trop dur, il renonce et fini par choisir "la mort volontaire"... Film poignant, une sorte de retour au cinéma social américain filmé presque comme un reportage en terme de traitement de l'image, ce film vaut d'être vu pour l'histoire et le jeu d'acteur, mais il ne restera pas dans les annales pour sont traitement esthétique... Une terrible histoire d'amour et une relation père - fille assez terrible aussi... Mais Rourke est vraiment touchant et la BO est signé par le Boss alors...
A la faveur d'un dimanche calme, j'ai pu enfin regarder "Gran Torino", l'avant dernier Eastwood que j'avais raté en salle. Je suis un fan de Clint Eastwood surtout en tant que réalisateur. Personnage complexe ancien Maire Républicain d'une petite ville... Il s'est toujours intéresser à des questions de fonds, le racisme, la violence, la légitime défense, la filiation, la transmission, mais aussi un coté métaphysique voir chrétien comme le rachat des fautes et la rédemption... Dans "Gran Torino" il pose une nouvelle question. La question du suicide ? Ce que les grecs et les romains appelait la mort volontaire et qui était un art de vivre, un culte presque dans ces deux sociétés. Dans "Gran Torino" Eastwood aborde ce thème ainsi que tous les autres que j'ai déjà cité. Esthétiquement très beau ce film est à voir aussi bien sur le fond que sur la forme d'un classicisme qui fait presque sa signature maintenant... Mention spécial au chef opérateur pour une photo sublime sur ce film...
Un jour j'arriverai dans une vallée ou sur une île... Un lieu loin du monde... Une retraite... Un lieu ou je pourrai enfin essayer de dialoguer avec Dieu, enfin la transcendance... Plus l'âge passe, plus je suis convaincu que nous ne sommes pas une simple matière brute... Essayer d'atteindre la redemption... Si celle-ci mets encore possible ?... Oui si elle mets encore possible ? Faisant la liste des deux trois comptes qui me reste a solder... Je suis en droit de me poser la question sans pour autant renoncer a mettre au net la colonne perte et la colonne profit... Alors un jours je trouverai ce lieu... Mon Avalon... Et tout sera limpide... Comme la voix de Luciano... Tout sera limpide... Mais avant il me reste une part d'ombre...
Le clip est sublime... Et ce morceau de HFT est certainement celui qui me parle le plus dans tout son répertoire... "Les dingues et les paumés" fut longtemps comme un hymne... Et parfois je repique... Quand j'étais jeune... Gauchiste... A l'époque c'était un jeu... C'est devenu un goût... Un arrière goût même... L'esthétique du glauque...
Je pense à ma fille j'espère qu'elle profite de son dernier jour, j'espère... Et moi je repense à l'Avalon de mon enfance dans un pavillon ouvrier sans pretention qui fut pourtant tant de sacrifices pour mes grands-parents... Je revois Pierre et Colette... Je ressens la non-chalance de l'été qui s'écoulait et les ballades à vélo... Les bords de l'Eure... De jolis souvenirs... Les champs de blé... De ces jolis souvenirs qui aident... Vers 11h30 ils m'aideront je pense... Et puis Trenet à la radio ou sur le 33 tours... Oui de ces jolis souvenirs qui aident... Parfois il ne reste guère plus... Mais ça suffit pour tenir...
Je sais pas quand cela m'est arrivé, mais voilà... C'est ainsi... Et je te jure ma fille je "la voyais pas comme ça l'histoire"... Te "laisse pas ranger à plat dans un tirroir, comme un espadon dans une baignoire" Moi ça y est je suis ranger à plat dans un tirroir... Mais je suis là... Je serai là... Je t'ai pas abandonné quoi qu'on te dises... Ecoute cette chanson de la "Souche", à ton âge, je l'éoutais déjà... Et à chaque âge son niveau d'écoute, je crois... Et puis c'est beau le biniou... Et c'est joli Avalon...