Patrice Chéreau intitula l'un de ces plus beau film "Ceux qui m'aime prendront le train"...
Approche le jour, ou j'aurai livré mon dernier combat et fais mon solde de tout compte avec deux trois personnes... Alors il sera temps de me démettre de mon hommage lige... Je passerai quelques jours sur Paris, profiterai de cette ville que j'aime temps et dans laquelle je reviendrai peu... Je le sais... Je profiterai de ma fille... Lui dirai que son papa l'aime plus que tout quoique puisse en dire sa maman... Que ce n'est pas de sa faute si papa ne vit plus avec elle... Que ce n'est pas de la faute de sa maman, qui l'aime aussi... Que c'est peut-être un peu, sans doute un peu, la faute de papa... Papa il aura fait comme tout le monde, ce qu'il pu avec ce qu'il avait... Un jour ma Ninoushka, si tu le veux , papa te racontera toute l'histoire... Toute l'histoire... Je l'embrasserai sur le front...
Alors je ferai le compte de ce que je dois emmener... mon Ipod, mon ordinateur portable, je laisserai mes costards, mes chemises à col anglais et mes pompes anglaises... Je garderai dans un porte costume une tenue ultra sobre et intemporelle... Juste pour les grandes occasions, comme on dit... Les autres, là ou j'irai je n'en n'aurai plus besoin... Dans mon sac quelques fringues et mon kaegogi... Et puis mes armes, mon bokken, mon jo et mon tanto dans leur étui... Mes chapelets bouddhistes, mon couteau de pêcheur... Je prendrai aussi quelques petits objets auxquels je tiens et deux livres, les 2 volumes de Shakespear de la Pléiade et le "Hagakure"... 33 ans d'une vie dans un sac de 80 litres, un porte costards et un étui... Alors je serai prêt...
Je prendrai le train... Une fois le terminus atteint, je finirai à pieds... Sac sur le dos... L'étui sur l'épaule droite le porte costard en équilibre comme le baluchon des moines bouddhiste sur l'étui... Deux jours de marche, trois si mauvaise météo... Et j'y serai, mon Avalon... Deux, trois jours de marche... Pour réfléchir pour savoir que je l'aurai mérité, mon Avalon... Savoir que j'aurai quitté mon job, la conscience nette, ne pas être un ronin... Jamais... J'en aurai tellement croisé... Avoir la voix de ma fille dans les oreilles et ma musique... Alors je me libèrerai petit à petit... Chaque geste, comme une recherche zazen...
(suite dans "... A chacun son Avalon... 8")