Je reviens après une très très longue absence... Îl est évident que mon agenda et mes nouvelles fonctions n'ont pas aidé une régulière alimentation de ce blog. Mais je crois que ma longue absence provient de la difficulté à tenir la ligne éditoriale que j'avais fixé à ce blog. En même temps je sais que j'en ai besoin. J'ai aussi besoin de parlé de mes états d'âmes si longtemps décortiqués et exposés dans "ezl". Je vais dpnc essayer de tenir la ligne, les états d'âmes y seront... Mon job ce fait avec la tête mais implique les trippes aussi... Et les temps de troubles arrivent avec je le crois des enjeux considérables... Vraiment je n'éxagère pas. L'occupant du chateau aura déjà détricotté beaucoup de notre modèle social et républicain en 5 ans... 5 ans de plus et je ne sais ce qu'il en restera... Rien de moins est en jeu... Rien de moins... Et mon camp semble loin d'être prêt... Je ne suis pas un homme de sondage. Ne l'ai jamais été et le suis encore moins depuis une certains 21 avril... Encore une fois "Kaamelott" d'Alexandre Astier me parle et illustre assez bien mes propos... "Requiem for a dream" de Clint Mansell... "Requiem for a dream" cela ne doit pas être une prémonition...
Désormais quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit " Nicolas Sarkozy, 8 juillet 2008. " Pas de guerre entre les Peuples ! Pas de paix entres les classes ! " Slogan des Autonomes, 1 mai 2008.
Ces deux déclarations me glacent ! Et j'avoue être inquiet, vraiment inquiet, sur la tournure que peuvent prendre les événements dans notre pays. Je travaille pour un arrondissement de l'est parisien frontalier du département de la Seine Saint Denis. Depuis plusieurs jours, la tension y est palpable. Chez les jeunes surtout. Depuis que je milite, je n'ai jamais vu cela:des collégiens barricader leurs établissements et attaquer le bâtiment. Et cela ne me parait pas bon. Que des lycéens puissent manifester et comprendre les enjeux d'une réforme et particulièrement celle sur les retraites en cours de discussion au Parlement, je suis d'accord. Mais des collégiens ? Ce n'est pas sérieux ! Pour autant, ce phénomène n'est pas à prendre à la légère, je pense, ni à minimiser. Il est le signe que les jeunes sont agités par des éléments parmi les plus extrémistes de l'ultra gauche française.
Dans un climat social détérioré, sur fond de crise économique, avec sur le terrain un désengagement croissant des financements de l'Etat en ce qui concerne la politique de la ville, la prévention spécialisée et l'éducation populaire depuis plusieurs années, la situation est explosive. Vraiment. Ecrivant hier à une amie, j'ai employé le terme climat "insurrectionnel". Certains me trouveront alarmiste. Je maintiens ce terme. Pour avoir longtemps trainé mes guêtres à l'extrême gauche, non violente je précise, mais à l'extrême gauche quand même, je sens bien que certains éléments jouent comme d'habitude le pourrissement. Le seul souci c'est que, là, il trouve un terrain favorable. Ce qui est à redouter c'est la jonction de ces éléments de l'ultra gauche libertaire et des bandes de jeunes façon émeutes en banlieue de 2005.
Mais je n'oublie pas le Gouvernement, la majorité parlementaire et le président de la République qui ont bien entendu une énorme responsabilité. D'abord d'avoir laissé délibérément les choses se dégrader dans les quartiers difficiles de notre pays. D'avoir aussi humilié les syndicats, je ne reviens pas sur la phrase du président de la République de juillet 2008 citée au début de ce post, mais il est évident que cette phrase n'était pas digne de l'impartialité que l'on attend du chef de l'Etat, et surtout c'est le genre de phrase que l'on paie toujours un jour. Et là, je crois que l'on y est ! Les syndicats présentent la facture ! En même temps, le gouvernement refusant toute discussion fait lui aussi le jeu du pourrissement. Je pense même que c'est une stratégie. Attendre une déflagration et prendre à la suite de celle-ci l'opinion publique à témoin.
Ce jeu est dangereux, mais surtout indigne d'un gouvernement responsable. On ne gouverne pas en pianotant sur les antagonismes du pays, en montant les uns contre les autres ! Voilà je reste donc inquiet, très inquiet...
Ecoutez cette extrait de la bande originale de "The social network" intitulé "Hand covers bruise" elle reflète assez bien mon ressenti: Une tension forte et palpable sous une apparence de calme...
L'inspiration est quelque chose d'insaisissable ! En tout cas la mienne l'est ! Comment je me mets à écrire ? Pourquoi avec ce style ? Pourquoi sur tel thème ? Pourquoi j'écris même ? Difficile à dire. Les écrivains travaillent. Ils s'astreignent tous les jours. Je ne fonctionne pas comme cela. En même temps je ne suis pas écrivain. Je n'ai pas ce talent et encore moins cette prétention. Ce soir si mon agenda me le permet j'irai voir le dernier Fincher "The Social Network". La bande annonce de ce film est une version sublime de "Creep" de Radiohead par Vega, une version chorale de jeunes filles... Un morceau si sombre servi par des voix si aériennes me procure des sensations troublantes car contradictoires... Envie d'écrire sur ce que j'aurai pensé de ce film. Envie d'écrire sur l'ambition. Envie d'écrire sur l'ambition, car je sais que je passe aux yeux de certains pour un ambitieux qui a trahi pour y arriver. Ecrire aussi sur l'extrème violence de mon métier sous des manières totalement lisses et policées. Ecrire aussi sur ce réseau auquel je ne participe pas et qui est pourtant incontournable parait-il dans mon métier. De cette volonté d'afficher la vaccuité de son existence aux regards de tous ? Cette volonté de montrer son quotidien aussi incipide soit-il dans des formules tellement courtes quelles ne portent aucun sens. Autant j'adore les blogs car on y trouve de la matière, autant connaitre la couleur du maillot de bain d'inconnus m'emmerde prodigieusement. Enfin voilà... Toutes ces questions feront l'objet de variations...
Au gré de mes pérégrinations... J'ai enfin trouvé ça: une version youtube de "Les Pianistes d'Ambiance" de Charlélie Couture. Tout, j'aime tout dans ce morceau. Je dis morceau car c'est plus un objet musical qu'une chanson. Tout, j'aime tout chez ce type. Sa musique, ses photos, son travail de graphiste. L'idée d'être connu comme musicien alors qu'on se vit comme plasticien et partir à New-York juste pour voir, si son travail peut être reconnu sans que le doute ne s'installe. Le doute étant est-ce que je vends des toiles parce que je suis Charlélie Couture ou parce que ce que je fais c'est bien ? J'aime ma sanguine de Charlélie "The Bookshop in the student area" que mes potes m'ont offert pour mes 25 ans... J'aime son bouquin "Inventaire paradoxale de petits plaisirs et de grande haine", livre que j'ai prêté et qu'on ne m'a jamais rendu... Le dernier cadeau qu'Aurélie m'avait fait. Ecoutez "Les Pianistes d'Ambiance"... Regardez les photos...
Même si la musique sera moins présente dans "ezl 2" que dans le précédent blog... J'aime toujours autant la musique et j'avais oublié de dire à quelle point la BO composé par Hans Zimmer contribue elle aussi à la sensation hypnotique que ce film produit sur moi...
Voilà beaucoup sont déjà rentrés. Les autres préparent les bagages et profitent des derniers rayons de soleil et de la plage. Et dans ce flots il y a des jeunes gens... Les amours de vacances qui se terminent, certains dureront... Peu, nous qui avons passé l'âge, nous le savons bien ! Mais nous nous souvenons parfois de ses slows, la chaleur, les maladresses, les peaux, les lieux... Nous avons tous dans un coin de nos têtes de tels instants. Que dirent à ces jeunes gens ? Vous verrez dans 15, 20 ans cela sera des beaux souvenirs et vous en parlerez peut être dans un blog ? Je crois pas. Ainsi les hamacs se vident... Les garçons font les fiers et les jeunes filles pleurent à chaudes larmes... Une photo et une très jolie version d'un de ces slows éternel, sucré comme du miel, salé comme la peau d'une jeune fille sortant de l'eau...
Voilà c'est un conflit qui revient chaque année chez moi. Le conflit entre un cas de conscience et une grosse envie. Me dire que j'ai envie de vacances, besoin même pour être précis et de me dire est-ce que tout va aller ? Est-ce que je ne laisse pas mes collaborateurs dans la merde ? Alors encore un peu plus de 36 heures pour tout caler, tout régler, enfin essayer. En même temps je suis de gauche et les congés payés c'est pour tout le monde depuis 1936 en France. Et en fait non ! Je pense que moins de 50% de la population de mon arrondissement partira ne serait-ce que quelques jours. Alors que moi je vais partir 5 semaines.
Et en même temps j'assure que j'en ai besoin et très envie. Alors le conflit fait rage et une certaine mauvaise conscience prend le pas.
Mais je partirai... Et j'oublierai un peu toutes ces souffrances toutes cette détresse sociale... Je n'ai pas tout le programme mais j'espère bien faire du bodyboard à un moment. Passer mon short de bain, prendre ma planche et me foutre dans les vagues. J'écouterai ce genre de truc, "69 Police" de David Holmes (entendu dans une autre version dans la bof de "Ocean's Eleven")... Cela file la pêche, l'été quoi mater derrière ces lunettes de soleil en récuperant du dernier bain de mer et en pensant au prochain...
Oui oublier un peu, pour mieux revenir. Je m'en excuse, cela me parait presque indécent mais vraiment j'en ai besoin...
Une dédicace à ce meilleur ami qui au fil des années est devenu un coloc, mon boulet, un frangin... Toujours ce rire dit métaphysique pour les choses graves et rire de soi... Surtout de soi... Ce rire comme une cure d'humilité. C'est toujours salutaire les cures d'humilités. Parfois le soir quand la journée fût plus longue et plus fatigante, on chante ça ! Enfin on massacre ça, plus exactement... On remplace chanteur par "Cabeur" donc et on chante et on se marre comme des mômes...
Une dédicace à l'occasion d'une discussion téléphonique avec une amie que j'ai fait rire, en faisant mon syndrome de "Mathusalem". En parlant, comme d'une époque lointaine et révolue, de mon passé de militant convaincu de la gauche de la gauche... Oui convaincu en un seul mot ! En deux mots ça le fait aussi... Alors cette chanson sortie en 1975 est venue naturellement... Et la aussi on a rit...
"J'ai mon rhumatisme qui devient gênant. Ma pauvre Cécile, j'ai soixante-treize ans. Je fais de la chaise longue et j'ai une baby-sitter. Je trainais moins la jambe quand j'étais chanteur..."
Voilà je pense que "ezl 2" subira encore quelques modifications avant son lancement définitif, et pour répondre à certains d'entre vous : oui,"enzonelibre" est bien terminé! Pour vous donner un avant goût de "ezl 2" et avant la coupure estivale traditionnelle qui interviendra le 14 juillet,
je ferai quelques posts en forme de teaser... Pour commencer, juste un
morceau de musique même si ce blog sera moins musical que le premier...
Toujours une gravité, mais cette fois plus enjouée... Un blog plus
lumineux... D'autres bouts de moi... d'autres facettes...
NB 1 : Ce blog sera collaboratif !
Je m'explique. En fonction des réflexions que l'on me fera je
répondrai ou essaierai d'expliciter mon propos. Dernière précision ces retours sur un post se trouveront toujours sous l'article, en italique et dans une couleur différente.
Hier par e-mail, on m'a fait remarquer que enjoué n'était peut-être pas le terme ? Sans doute est-ce vrai pour partie. Entrainant aurait sans doute été plus juste. Effectivement le texte n'est pas d'une gaité rayonnante, mais la musique est entrainante je trouve, tout au moins je le ressens ainsi.Mes ennuis ne se sont pas brusquement arrêtés avec "ezl 2", mais je crois sincèrement qu'une autre période s'est ouverte. Ce morceau est pour moi l'expression de cela. Cette sensation que je suis sur un rail et que j'irai jusqu'au bout même si cela fini dans un mur. Cette étrange et lancinante certitude de l'inéluctabilité de certaines choses.